Index des sections
Dormir: pourquoi est-ce important?
insomnie
hypersomnie
Troubles transitoires veille-sommeil
Troubles persistants veille-sommeil
Parasonies
Sommeil et sécurité routière
Syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS)
L’apnée du sommeil: aussi un problème de conduite sécuritaire
Syndrome d’apnée obstructive du sommeil: implications cardiovasculaires
Syndrome des jambes sans repos
Suppléments pour dormir
théanine
Médicaments hypnotiques-sédatifs
Tisane contre l’insomnie – Herbes médicinales utiles contre l’insomnie
Le sommeil et ses maux
Par le Dr Stefano Casali
En ce qui concerne les troubles du sommeil, la plupart du temps, l’auditeur pense immédiatement à l’insomnie. Nous pensons tous qu’il est en effet arrivé de passer, au moins occasionnellement, quelques nuits sans pouvoir dormir. Et sur la base de cette expérience personnelle, nous avons souvent tendance à faire coïncider la définition générique de «trouble du sommeil» avec l’insomnie. Cela ne correspond pas vraiment entièrement à la réalité clinique.
Bien que, en fait, les études épidémiologiques indiquent que l’insomnie, dans toutes ses significations (chronique vs aiguë, initiale vs intermédiaire vs terminale), est le trouble le plus fréquent, il existe de nombreuses données qui confirment que très répandue dans la population générale sont également d’autres pathologies attribuables au sommeil; un exemple est l’hypersomnie (souvent aussi appelée somnolence excessive), qui dans un certain sens représente le trouble opposé à l’insomnie: alors que dans l’insomnie il y a une réduction du temps de sommeil total en 24 heures, dans l’hypersomnie c’est a une augmentation de la même chose avec une propension marquée à s’endormir même dans des situations inappropriées. Ce symptôme est très fréquent dans la population bien que souvent sous-estimé et sous-estimé; elle peut être liée à diverses perturbations primaires ou secondaires du sommeil et joue un rôle social très important car elle peut être à l’origine, par exemple, d’un risque accru d’accidents du travail ou de la conduite automobile.
L’une des maladies les plus fréquemment associées à une somnolence diurne excessive est le syndrome d’apnée obstructive du sommeil ou la maladie des grands ronfleurs, comme on l’appelait initialement (Lungaresi E., 2005; G. Coccagna., 2000) (Parati G, Lombardi C, Narkiewicz K. Apnée du sommeil: épidémiologie, physiopathologie et relation avec le risque cardiovasculaire. Am J Physiol Regul IntegrComp Physiol. 2007 oct; 293 (4): R1671-83. Epub 2007 25 juil. Review. PubMed PMID: 17652356.). En effet, le symptôme le plus typique de ce trouble est le ronflement qui constitue initialement plus une nuisance pour le partenaire au lit que pour le patient lui-même, mais qui représente un signal d’alarme important lorsqu’il est détecté méritant une étude clinique et éventuellement instrumentale. . En effet, les apnées obstructives du sommeil, en plus d’être liées au développement de la somnolence diurne, sont associées à une augmentation du risque cardio et cérébrovasculaire, et les patients qui en souffrent sont plus fréquemment exposés au développement d’une pression artérielle élevée, d’une insuffisance cardiaque, d’un accident vasculaire cérébral et d’arythmies (Lombardi C, Tobaldini E, Montano N, Losurdo A, Parati G.Syndrome d’apnée obstructive du sommeil (OSAS) et système cardiovasculaire. Med Lav. 28 août 2017; 108 (4): 276-282. Doi: 10.23749 / mdl.v108i4.6427 PubMed PMID: 28853425.) (Aiolfi M. et al., 2001).
Il y a donc ceux qui dorment peu et mal, et ceux qui dorment trop, mais il y a aussi ceux qui dorment quand ils devraient rester éveillés et qui sont forcément éveillés quand ils devraient dormir, dans ce cas on parle généralement de troubles du rythme circadien. De plus, on peut également assister à l’apparition, pendant le sommeil, de phénomènes atypiques, souvent liés à une dissociation des mécanismes qui régulent les différentes phases du sommeil; dans ce cas, nous parlons de parasomnies, parmi lesquelles le somnambulisme est l’une des parasomnies de sommeil NREM les plus connues (ainsi que le bruxisme et l’énurésie).
Parmi les parasomnies émergeant du sommeil paradoxal, la plus connue est le trouble du comportement du sommeil paradoxal (RBD) dans lequel le sujet affecté agit sur les rêves en associant un comportement loyal aux images des rêves.
Dans certains cas, ces phénomènes moteurs liés au sommeil peuvent également être liés à des crises d’épilepsie nocturne vers lesquelles le diagnostic différentiel n’est pas toujours aisé. (Sudhansu Chokroverty., 2000; G. Coccagna., 2000).
Nous avons ainsi esquissé les quatre catégories de troubles du sommeil qui sont prises en compte par la classification proposée par l’American Academy of Sleep Medicine (AASM):
La classification AASM est celle couramment utilisée par ceux qui souffrent de troubles du sommeil (Coccagna G., Smirne S., 1993). Bien qu’il puisse être critiqué à certains égards et a donc provoqué de nombreuses discussions sur la possibilité de revoir certains points, car il arrive par contre à presque toutes les classifications, il présente une clarté et une simplicité générales de subdivision des perturbations.
Insomnie: de quoi s’agit-il, symptômes et causes